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Piété, Bonté, Justice, Fermeté ", voilà
les quatre devoirs enseignés à Louis XVI, par le duc De
La Vauguyon, son gouverneur ; et c'est encore autour de ces valeurs
qu'un roi doit se comporter.
En effet, toutes les vues d'un roi " tendent à rendre ses
peuples heureux " (Louis de France), il est dans l'obligation d'avoir
de l'affection, de l'attachement et de la bienveillance envers la Nation
; car c'est là que réside le fondement de sa fonction.
Un Etat est comme une grande famille: un monarque est le père
de la Nation et veut la rendre heureuse, comme un père aime voir
ses enfants heureux, en retour la Nation l'estime et lui est reconnaissante
; c'est un échange vu que " le bonheur d'un roi, consiste
à savoir allier sagesse, force et bonté, pour s'assumer
la soumission, l'estime et la reconnaissance " (Fénelon),
ainsi un roi rend heureux sa Nation et cette dernière le plébiscite
; de la sorte un roi est un élu de la Nation !
Un roi est affectueux et bon envers sa Nation, mais il est, aussi, juste
et ferme ; le comte De Chambord, dans une lettre de 1851, nous explique
cela : " Dépositaire du principe fondamental de la monarchie,
je sais que cette monarchie ne répondrait pas à tous les
besoins de la France, si elle n'était pas en harmonie avec son
état social, ses moeurs, ses intérêts, et si la
France n'en reconnaissait et n'en acceptait avec confiance la nécessité
" ; ainsi le roi ne peut qu'être juste, car " dépositaire
du principe fondamental de la monarchie ", en d'autres termes d'un
principe moral qui exige le respect de l'équité et fort
de cela, la Nation reconnaissante lui apportant toute confiance, peut
agir avec fermeté pour appliquer la Vérité : la
justice étant " la vérité en action ",
la politique étant " l'art de tromper les peuples "
(Voltaire), le roi seul dans son rôle de gardien et n'étant
pas une représentation d'une faction mais un principe vu que
" Défendre la vérité ce n'est pas diviser
mais unir (...). Ce n'est que sur la vérité que les choses
valables peuvent s'édifier " (Alphonse De BOURBON), peut
éviter certains dérapages, de plus le philosophe Diderot
nous affirme ces dires : " le roi peut tout, par ce qu'il est l'interprète
de tous " ; ceci renforcé par le manifeste du comte De Chambord
de 1870 : "Pénétré des besoins de mon temps,
toute mon ambition est de fonder avec vous (les Français), un
gouvernement vraiment national, ayant le droit pour base, l'honnêteté
pour moyen, la grandeur morale pour but. (
) Gouverner ne consiste
pas à flatter les passions des peuples, mais à s'appuyer
sur leurs vertus ". Le désir de justice et de fermeté
dans la Vérité, nous le voyons, est fermement ancré
dans la dynastie Bourbonienne.
Pour conclure, un roi ne peut être ni un despote, ni un tyran,
mais un homme bienfaisant, modéré, juste et proche de
la Nation.
N'est ce pas ce que l'on recherche depuis si longtemps dans nos chefs
d'Etat et que l'on ne trouve pas ?
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